Les fluctuations barométriques de pression peuvent fausser considérablement les mesures de niveau d'eau. Un projet en Namibie montre comment les capteurs de pression modernes et l'analyse de l'efficience barométrique (BE) et de la fonction de réponse (BRF) aident à obtenir des données précises sur l'eau souterraine.
Contexte du projet : Otavi-karst dans le Nord de la Namibie
Dans la partie sud-est du plateau d'Otavi dans le Nord de la Namibie se trouve l'un des aquifères karstiques les plus importants du pays. Une équipe de recherche internationale a placé quatre sondes de niveau d'eau sur une période de dix mois, toutes les heures, pour mieux comprendre la dynamique du niveau de l'eau.

Trajet de l'eau souterraine et réseau de mesures
La piézométrie a montré une zone principale de recharge en haute altitude topographique. Les précipitations infiltrantes alimentent le système karstique, qui s'écoule à travers des fissures et des cavités dans différentes directions. Une campagne de mesures avec quatre transducteurs a été réalisée sur la ferme Harasib.

Efficience barométrique et fonction de réponse
Avec le logiciel BETCO, des données brutes ont été corrigées pour éliminer les influences barométriques. Le résultat : une représentation plus claire du mouvement réel de l'eau souterraine. L'efficience barométrique initiale était de 0,55–0,61 et a diminué avec le temps.


La fonction de réponse barométrique (BRF) décrit l'ajustement du niveau d'eau à un changement soudain de pression. Notamment, Dragon’s Breath et le lac Harasib présentent des courbes similaires – ce qui indique une connexion hydraulique et un système à double porosité non pressurisé.

Influences de la marée terrestre (Earth Tides)
Les données horaires ont montré des fluctuations cycliques sur un rythme de 10 à 12 heures. Ces phénomènes sont attribués aux forces de marée, qui modifient le volume des pores et induisent des fluctuations de pression dans l'eau souterraine.



Conclusion
Les données recueillies dans le système karstique d'Otavi illustrent clairement l'influence de la pression atmosphérique et des marées terrestres sur l'interprétation des niveaux d'eau souterraine. Grâce à la correction barométrique, la qualité des données a été nettement améliorée. L'étude confirme l'existence d'un aquifère profond, non pressurisé et bien perméable, réagissant rapidement aux précipitations. Les capteurs modernes de pression tels que ceux de STS permettent une surveillance fiable à long terme, même dans des conditions difficiles.